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Réduire ses impôts est essentiel pour les Français dans un contexte d’augmentation continue de la pression fiscale. En fonction de son profil, de sa situation et de ses objectifs, chaque contribuable dispose de diverses solutions pour alléger sa fiscalité. Petit tour d’horizon des meilleures solutions de défiscalisation.

Réduire ses impôts en investissant dans l’immobilier

La pierre reste l’un des placements préférés des Français, pour se constituer un patrimoine, mais aussi réduire ses impôts sur le revenu.

Investir dans le locatif neuf

Depuis 2014, grâce à la loi Pinel, les propriétaires d’un logement neuf qui le louent à un loyer plafonné à des ménages aux revenus modestes ont droit à une réduction d’impôt dont le taux varie selon la durée de mise en location.

  • Ce taux, qui correspond à un pourcentage du prix d’achat du bien, est de 12 % en cas d’engagement de mise en location sur 6 ans.
  • Il augmente à 18 % si le logement reste en location pour 9 ans et grimpe jusqu’à 21 % pour une durée de location de 12 ans.

À partir de 2023, le non-respect de certaines normes énergétiques entraîne une minoration de la réduction d’impôt associée au dispositif Pinel.

Réaliser un investissement locatif dans l’ancien

Afin d’inciter les Français à réhabiliter les logements situés dans les quartiers anciens de certaines villes tricolores, le dispositif Denormandie accorde des réductions d’impôt à des taux identiques à ceux de la loi Pinel aux propriétaires bailleurs de biens anciens.

Se lancer dans la location meublée non professionnelle (LMNP)

Certains propriétaires louent un logement meublé sans être immatriculés au Registre du Commerce et des Sociétés pour cette activité. S’ils en tirent des revenus locatifs annuels inférieurs à 23 000 €, ceux-ci ne sont pas imposés comme des recettes foncières classiques. Ils peuvent alors opter pour une imposition dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux (BIC). Deux régimes existent :

  • avec le régime micro-BIC, un abattement de 50 % s’applique sur les revenus perçus ;
  • avec le régime réel, les charges (intérêts de prêt bancaire, taxe foncière, frais de notaire, etc.) sont déduites pour leur montant réel sur l’assiette imposable.

En investissant dans des résidences de service (pour seniors, etc.), le statut LMNP peut être associé à un investissement en Censi-Bouvard. Et cette solution donne droit à un avantage fiscal supplémentaire.

La rénovation et la mise en location de biens classés avec la loi Monuments historiques et la loi Malraux

Les contribuables lourdement imposés peuvent également contribuer à la préservation du patrimoine immobilier français en rénovant et louant un bien immobilier classé monument historique. Toutefois, l’avantage fiscal n’est pas conditionné par une durée minimale de location, et le bien ne peut être cédé avant un délai de 15 ans. Si le coût des travaux dépasse celui des revenus locatifs perçus, le revenu imposable est minoré, et par conséquent, le montant des impôts.

Avec la loi Malraux, une réduction d’impôt pouvant atteindre 30 % est prévue sur le montant des travaux de rénovation réalisés sur un bien ancien.

Investir dans l’immobilier avec un petit budget via les SCPI

En acquérant des parts d’une Société Civile de Placement dans l’Immobilier (SCPI), il est possible de devenir propriétaire et de dégager un rendement intéressant sans avoir à se préoccuper de la gestion locative du parc immobilier. De plus, les tickets d’entrée sont nettement plus faibles que pour une opération immobilière classique.

Parmi les trois types de SCPI existants, de plus-value et de rendement ou fiscales, ces dernières visent principalement une économie d’impôt. En effet, la société réalise des investissements sous les dispositifs Pinel, Denormandie, en loi Malraux, ou avec le déficit foncier. Il s’agit d’un système abordable et flexible pour réduire ses impôts en investissant dans l’immobilier.

Réduire ses impôts sur les placements

Différents supports sont disponibles pour investir et épargner.

Les livrets d’épargne réglementés

Pour jouer la sécurité, les livrets sont l’idéal. Le capital est garanti et les plus-values sont totalement exonérées d’impôts. Cependant, les rendements sont très bas :

  • 0,5 % pour le livret A et le livret de développement durable et solidaire ;
  • 1 % pour le plan épargne logement ;
  • 1,5 % pour le livret jeune.

L’assurance vie

Il en existe deux types qui permettent sous conditions de placer de l’argent sans être imposé :

  • Le contrat monosupport, réservé aux investissements dans des fonds euros, système peu risqué, mais peu rémunérateur.
  • Le contrat multisupport, autorisant les investissements en fonds euros et en unités de comptes incluant les titres financiers (actions, parts de SCPI, fonds communs, etc.). Ainsi, une partie du capital investi est sécurisée, tandis que l’autre booste le rendement global du placement. 

Sans rachat partiel ou intégral du capital investi, les plus-values sont exonérées d’impôt sur le revenu, mais les prélèvements sociaux restent dus. Les gains ne sont imposables qu’en cas de sortie de la totalité de l’investissement sous forme de capital. Au-delà de 8 années de détention, les célibataires ont droit à un abattement de 4 600 € par an sur leurs gains.

Le Plan d’Épargne en Actions (PEA)

Le mariage et le PACS permettent dans certains cas de payer moins d’impôt. En effet, une personne célibataire ou qui vit en concubinage est imposable selon un taux basé sur ses seuls revenus. En revanche, avec l’officialisation de l’union, la déclaration d’impôt devient commune, avec un taux d’imposition unique. L’administration fiscale se réfère au barème progressif pour calculer l’impôt sur le revenu, puis divise ce montant par le nombre de parts fiscales composant le foyer fiscal.

Lorsque l’écart de revenus des époux ou partenaires PACS est important, et donc que les deux parties relèvent de deux tranches d’imposition différentes, l’union civile entraîne effectivement un allègement de l’impôt individuel.

Quid de la situation d’un(e) célibataire ?

Comment réduire ses impôts en étant célibataire ? Placer son capital sur différents supports permet de répartir le risque. Le contrat d’assurance vie est particulièrement intéressant, grâce à la possibilité d’exonération des plus-values générées au-delà de 8 ans de détention.

  • En investissant 12 000 € dans des entreprises de l’innovation ou des PME non cotées (FCPI/FIP), il est possible d’obtenir 3 000 € au maximum (maximum 25 %).
  • Un placement de 18 000 € dans une société de financement d’œuvres cinématographiques ou audiovisuelles (SOFICA) offre un rendement plafonné à 5 400 € (maximum 30 %).
  • Avec un investissement de 18 000 € dans des entreprises ultramarines (Girardin industriel), le rendement prévu est de 23 400 € maximum (avec un taux de 116 %).
  • En injectant 5 700 € dans un Groupement Forestier (GFF), le contribuable peut espérer 1 026 € de rendement (maximum 18 %)
  • Investir 15 000 € dans une parcelle de domaine viticole (GFV) permet de dégager un rendement jusqu’à 4 500 € (plafond 30 %).

Et comment réduire ses impôts sans investissement ?

Tous les épargnants n’ont pas nécessairement une forte appétence au risque. Cela signifie qu’ils ne sont pas enclins à se lancer dans un investissement immobilier ou tout autre placement sur le long terme impliquant un montant conséquent. Pour autant, il existe des solutions pour alléger sa fiscalité.

  • Pour les actifs qui engagent des frais professionnels, la déclaration des dépenses réelles est souvent plus avantageuse que l’abattement forfaitaire de 10 %.
  • Pour les concubins, inscrire les enfants sur la déclaration du parent qui bénéficie des revenus les plus élevés peut faire baisser significativement son assiette imposable.
  • Pour les parents d’enfants de moins de 6 ans, les frais de garde sont éligibles à un crédit d’impôt correspondant à 50 % des sommes payées.
  • Plus généralement, l’emploi d’un salarié à domicile donne droit à une réduction ou à un crédit d’impôt de 50 % ;
  • Déclarer une personne dépendante à charge permet de réduire son impôt de 25 %.
  • Une réduction d’impôt est également accordée pour les enfants à charge, en fonction de leur âge et de leur niveau d’étude.
  • Les pensions alimentaires versées pour les enfants sont déductibles à 100 % du revenu imposable.
  • Les dons aux associations et organismes d’intérêt général ou reconnus d’utilité publique permettent au contribuable de diminuer son impôt de 750 € au maximum.

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